L’ALIMENTATION DURABLE

L’ALIMENTATION DURABLE

Hello à tous,

J’espère que vous allez bien! Pour mon premier article de l’année, je tiens d’abord à vous la souhaiter bien bonne, remplie de choses qui vous font du bien (et si en plus ça fait du bien à la planète, je dis bingo). Je vous souhaite surtout une bonne santé car si 2020 nous a bien appris quelque chose c’est que la santé c’est finalement primordial, que ce soit à titre individuel ou collectif alors prenez soin de vous!

Cet article est écrit en collaboration avec les étudiants en développement durable de la Haute Ecole de Namur. Pour la petite histoire, Victoria (une des fondatrices de Betree dont vous pouvez retrouver l’interview ici) est en dernière année d’étude et m’a proposé d’utiliser sur le blog certains contenus qu’elle et plusieurs camarades ont produit.

J’ai trouvé l’idée très intéressante, faire vivre des contenus qui existent déjà et ont nécessité pas mal de recherches. J’ai évidemment remodelé tout cela à ma sauce, j’espère que le rendu vous plaira! 

Place au sujet du jour « l’alimentation durable ». Parce qu’en effet, notre alimentation a un impact considérable sur notre empreinte carbone, un régime végétarien permettrait de réduire d’1,12t de CO2 notre empreinte annuelle. Il était donc temps qu’on aborde le sujet ici! 

l’impact de l’alimentation

Durant les Trente Glorieuses, (vous savez ces 3 décennies qui ont ravagé la biodiversité et nous ont conduit à un système capitaliste tout pourri? je n’ai toujours pas compris en quoi elles étaient glorieuses) la consommation de masse est apparue et a été le résultat d’une agriculture intensive faite de chaines de transformation industrielle, l’avènement de la grande distribution et le déclin des marchés locaux, yes on a tout gagné. 

Afin de connaitre l’empreinte carbone de nos aliments, il faut analyser le cycle de vie global de ceux-ci. L’impact de notre consommation est généralement indirect. C’est-à-dire que notre consommation ne se limite pas à l’achat dans le magasin. En effet, la production est la partie significative en ce qui concerne l’impact de l’aliment traité et malheureusement, c’est la partie que nous ne voyons pas. 

La consommation en eau du secteur alimentaire est gigantesque, elle reprend l’utilisation de l’eau pour nettoyer les produits et les machines ainsi que l’eau pour abreuver les espèces quand il s’agit d’une alimentation carnée. 

A cela se rajoute les pesticides, les engrais, les additifs utilisés pour la production de matières premières. L’énergie pour la production en serre, les machines pour le travail de la terre ou dans l’industrie. 

Et enfin, la provenance des aliments est également une question inévitable dans les démarches d’une durabilisation alimentaire. Et ce, pour plusieurs raisons telles que les lois environnementales moins strictes ou inexistantes dans certains pays à contrario de l’Europe. Ou encore, le transport qui est également une source importante de l’épuisement de nos ressources… Mais aussi, le fait que certains pays et continents prônent la monoculture. D’autres sont victimes de déforestation et donc de perte de la biodiversité ainsi que de l’érosion et la pauvreté du sol. 

Tout ceci contribue à l’empreinte carbone des aliments que nous mangeons et puisqu’il n’est pas possible de se nourrir d’air, la meilleure solution est donc d’opter pour une alimentation bas carbone.  

L’alimentation durable est donc un concept émergeant qui répond aux critères suivants:

  • une alimentation accessible à tous, saine et équilibrée, répondant aux besoins nutritionnels humains 
  • un système qui préserve l’environnement, le climat, les sols, l’eau, la biodiversité 
  • une alimentation appliquant le principe de subsidiarité: qui s’appuie au niveau local, national, européen et international sur des modes de production agricole durables, assurant un revenu équitable pour les producteurs, et préservant le tissu rural et le développement local.

consommer local

Evidemment consommer local est une étape importante pour passer à une alimentation durable. C’est très captain obvious je sais, mais bon ça n’a pas l’air d’être clair pour tout le monde alors je le répète. Et si je ne vous ai pas encore convaincus, voici les bonnes raisons de le faire:

  • pour l’environnement: réduction des kilomètres parcourus par les aliments, réduction des emballages étant donné que les produits locaux sont moins emballés (économie de carton et de plastique), augmentation de la culture de variétés locales et respect de l’agriculture locale
  • pour votre santé: les produits frais locaux sont au summum de leur qualité nutritionnelle, ils regorgent de vitamines et minéraux. Les fruits et légumes locaux sont récoltés à maturité et offrent une qualité imbattable.
  • pour l’économie locale: développement économique de la région grâce à la création du lien entre les ruraux et les citadins, création d’emplois, maintien du savoir-faire local, valorisation du travail des producteurs. (donner nos sous à vos voisins et non à une multinationale, c’est plutôt sympa!)

consommer de saison

Qui dit consommation locale dit consommation de saison (Captain obvious still there). En effet, l’une ne va pas sans l’autre. 

La consommation de saison et donc souvent locale permet aussi de réduire les kilomètres parcourus par les aliments. Enfin, elle permet de te faire économiser de l’argent. Et oui, les produits de saison sont moins chers étant donné qu’ils poussent sans difficulté. 

consommer bio

Comme expliqué ci-dessus, les pesticides, engrais et additifs chimiques contribuent à l’empreinte carbone des aliments que nous mangeons. Alors évidemment, en consommant local et de saison, on limite déjà beaucoup l’usage de ceux-ci puisque les fruits et légumes de saisons poussent plus facilement. 

Les aliments issus de l’agriculture biologique ne contiennent pas de pesticides et autres produits chimiques néfastes pour la santé. Si certains de ces derniers sont autorisés, ils sont alors réglementés et limités, ils ne sont donc pas inoffensifs. En effet, certaines études ont montré qu’il existe un lien entre les cancers ou encore la maladie de Parkinson et les personnes très exposées et en contact avec les pesticides, comme les agriculteurs. Manger bio est donc plus sain pour le consommateur, le producteur et les sols qui ne seront pas traités (et donc abimés) chimiquement. 

Cependant, agriculture biologique ne veut pas toujours dire éthique, certaines chaines produisent de l’alimentation bio de façon industrielle et ne respectent pas toujours leurs travailleurs. Cette production intensive est ainsi exportée pour arriver dans nos assiettes après avoir faire pas mal de kilomètres alourdissant ainsi son empreinte carbone. 

Autrement dit, le choix bio/local est compliqué. Il n’a cependant pas toujours lieu d’être, notamment en Belgique ou le circuit-court biologique est assez répandu. 

éviter le gaspillage

Un tiers des aliments dans le monde est jeté, alors que plus de 15% de la population souffre de malnutrition. Les comptes ne sont pas bons!

Il est donc primordial d’éviter le gaspillage. En effet, le gaspillage a un coût économique et social, économique parce qu’on jette littéralement notre argent et social car on prive certaines personnes de ces ressources. 

C’est également un problème environnemental (l’un ne va jamais sans l’autre) puisqu’il s’agit

  • d’un gaspillage inutile des ressources comme l’eau, le sol et les minéraux
  • d’un épuisement des milieux naturels et des produits apportés aux aliments lors de leur croissance
  • d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (sinon c’est pas drôle)
  • d’une augmentation de la pollution des sols et des eaux

Il est donc primordial d’acheter mieux (faire une liste de courses et connaître ses besoins) et de conserver mieux les aliments: mettre les aliments au frais ou au congélateur, ranger à l’avant du frigo ce qui doit être mangé rapidement, mettre les aliments dans des récipients hermétiques pour éviter l’excès d’humidité. Prévoir ses repas à l’avance aide à réduire les déchets alimentaires et surtout évite la panne d’idées en dernière minute qui, on le sait, conduit souvent à un craquage Macdo, l’option la moins durable. Evidemment, des légers déchets organiques, on en fait tous, le composte est la meilleure option pour rendre à la terre ce qui lui appartient. 

Pour lutter contre le gaspillage, il y aussi l’application « Too Good To Go » qui vous permet d’aider les restaurants, supermarchés, commerces alimentaires à liquider leurs invendus à petits prix. 

le zéro déchet

Les déchets packaging liés à l’alimentaire pèsent également lourd dans la balance. La meilleure option est de faire ses courses en vrac et d’adopter le « zéro déchet », j’en parle d’ailleurs dans cet article!

Voilà, j’espère que vous avez à présent toutes les clés pour passer à l’alimentation durable, ce sera bon pour vous et pour l’environnement alors que demande le peuple j’ai envie de dire!

Sur ces belles paroles je vous dis à bientôt pour un nouvel article et je vous embrasse!