DU NU MAIS PAS TROP !

DU NU MAIS PAS TROP !

Aujourd’hui, le nu est partout, le nu reste tabou ! 

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet auquel nous sommes tous confrontés au quotidien : la nudité ! On dévoile des bouts de corps à tout va pour être sexy car il faut montrer aux autres qu’on est quand même pas trop mal gaulé mais voir un corps nu qui n’est pas hyperérotisé pour susciter le désir ça nous dérange. C’est trop intime. Il y a une surexposition et une banalisation d’une certaine nudité réduite aux apparences, pas celle qui nous fait du bien en tout cas.

La censure des réseaux sociaux n’aide pas non plus, des images de corps à moitié à poil dans des poses hyper suggestives défilent sur notre fil d’actu Instagram mais le moindre bout de tétons féminins ou de corps dans son plus simple appareil naturel est supprimé instantanément. Dés lors, comment se positionner dans tout ce flux de corps nus mais pas trop et pas n’importe comment ? 

Certe, l’histoire de la nudité varie selon les époques et les cultures. Mais, au final, elle reste quand même partie intégrante de notre quotidien, non ? Que je sache, on naît nu ! On se voit nu tous les jours. Pourquoi en avoir fait tout un fromage ?

En Grèce antique, la nudité était quelque chose de valorisant, de fascinant, de beau. Ils s’adonnaient à des activités quotidiennes religieuses ou sportives en étant nus (bon ok il fait plus chaud là bas qu’ici déjà). Les représentations érotiques étaient considérées comme normales. En Egypte antique, la nudité était aussi la norme. Ils y accordaient une valeur spirituelle et signe de santé. Si tu portais un vêtement, plus il était fin voir transparent plus tu étais de haut rang. La nudité totale et partielle pour les hommes et les femmes reste commune et culturelle pour de nombreux peuples dans le monde. 

Le soucis s’est posé, à mon sens, quand on a lié la nudité à la sexualité, ce qui a engendré un tabou. Dans les cultures occidentales et musulmanes, la nudité est dans le pire des cas qualifiée d’obscène et d’incitations à la sexualité (et le sexe c’est mal attention). On en a profité pour remettre la faute sur les femmes (bah oui péché originelle, enfantement dans la douleur tout ça) et le corps féminin fut alors accepté de moins en moins par l’opinion public. Il y a clairement aujourd’hui une inégalité entre les sexes : le téton masculin et le téton féminin n’ont apparemment pas la même origine/valeur/signification. Lol. Ensuite, cette classification entre les corps montrables et les non-montrables doit cesser. 

La nudité montre un corps, montre une personne sans apparat, sans tissus, sans couches qui la protègent et pas un objet sexuel ! 

Moi je vous propose d’habiter votre corps, d’en prendre soin, de ne pas en avoir honte. De le ressentir dans sa globalité et pas à travers des yeux malveillants (à commencer par les siens). D’abord, tu acceptes ta singularité, ensuite sois tolérant avec celles des autres. Peu importe la nudité qu’ils choisissent !

Et toi, t’en penses quoi ?

Avec amour,

© Barbara Salomé Felgenhauer

PS : Les photos pour illustrer cet article ont été prises par mes soins au Louvre dans les salles d’Antiquités grecques et romaines et Sculpture / Europe

www.barbarasalomefelgenhauer.be