MY BODY MY RULES

MY BODY MY RULES

YO ! Comment ça va par ici ? Ca fait des lustres que je ne vous ai pas fait de coucou ici, on est d’accord ! Je dois dire que ma consommation et mon rapport aux fringues a pas mal changé ces derniers temps et je n’ai pas encore pris le temps ni trouvé la manière de vous parler de tout ça. Un article est en stand by depuis plusieurs semaines, il verra le jour bientôt, promis !

Aujourd’hui, après des heures de podcast, des conversations avec les copines et surtout une semaine de vacances, je décide de prendre la plume pour vous parler d’un sujet qui me tient très très fort à coeur et dont je ne parle absolument jamais.

#bodypositive, pourquoi je ne me sens pas concernée ?

A l’heure où le #bodypositive est sous les projecteurs, où la tendance est de montrer sa cellulite sur Instagram, en 2020 tu t’assumes, tu t’acceptes et tu te tais. Eh ben moi pas, j’ai le droit de le dire ?

Revenons-en au point de départ. Il y a plusieurs années maintenant, le hashtag et le mouvement bodypositive voit le jour. A la base un mouvement qui se veut bienveillant bien entendu. Sauf qu’il n’a rapidement inclus que les femmes qui ont des formes. Comme si ça coulait de source que quand on est mince et qu’on fait une taille 36, on s’accepte.

Je vois défiler sur Instagram des partages de comptes, des comptes « qui font du bien », enfin des comptes de « vraies femmes ». Je suis quoi moi alors ? Parce que je n’ai pas de bourrelets à montrer, je ne suis pas une vraie femme ?

Milkywaysblueyes s’est faite incendiée sur Instagram lorsqu’elle a parlé de son rééquilibrage alimentaire et de ses rdv à l’institut du poids pour maigrir. Mais où est le problème ? Parce que quand on est mince, on est obligée d’aimer son corps ? On n’a pas le droit de vouloir être encore plus mince, ou plus ferme, ou vouloir simplement une autre silhouette ? On n’a pas le droit de faire ce qu’on veut de notre corps pour la simple raison qu’il rentre dans le moule de la société ?

Mon rapport à mon corps

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un rapport très compliqué et conflictuel avec mon corps. Toute mon enfance et adolescence, les visites médicales se concluaient par le mot « sous-poids ». Pourtant je mange ce que je veux, quand je veux. Puis le corps change, se transforme et on s’adapte.

Aujourd’hui, je fais une taille 36. Je n’ai pas de balance chez moi mais je dois dépasser de quelques petits kg les 50kg. Je porte du M pour mes hauts mais je rentre dans du XS. Je sais encore attacher mon bracelet de naissance en or à mon poignet. Et pourtant je n’aime pas mon corps, en tout cas pas dans son entièreté. Je n’aime pas mes jambes, mes mollets, mes chevilles, malgré toutes ces années où mes copines m’ont répété « mais elles n’ont rien tes jambes ». J’ai de la cellulite, comme tout le monde. Je ne me suis jamais vue dans le miroir telle que je suis réellement, comme beaucoup d’entre nous je pense. Et quand je vois une photo de moi, je suis convaincue que non, je sais que je ne suis pas comme ça en vrai, mes jambes ne sont pas aussi fines que ça. C’est dans ma tête hein, mais c’est comme ça…

Aujourd’hui, après un an de travail sur moi-même, mon corps devient très doucement mais surement, mon ami. Et j’ai réalisé mes progrès la semaine passée, en vacances dans le sud. J’ai décidé de mettre un short sans me regarder 15 fois dans le miroir avant de partir. J’ai réussi à faire abstraction de mes défauts pour profiter pleinement du moment. J’ai presque arrêté de regarder les jambes de toutes les filles que je croise. J’ai réussi à me dire que « cette meuf sur la plage, c’est vraiment un canon » sans me comparer à elle.

Quand et comment j’ai eu ce déclic

Ca fait 3 ans que je ne porte quasiment pas, voire pas, de short ou de jupe courte en été, en public. Autant vous dire que quand il fait 35°, c’est pas évident de se fringuer pour aller au resto. L’été passé, au restaurant, je me comparais pour la 10 millième fois à quelqu’un d’autre. Et ca a été la fois de trop. Les larmes sont montées, je n’en pouvais plus de cette situation. Enfin, je m’avouais à moi-même que j’étais mal dans ma peau. La personne avec qui j’étais à l’époque m’a dit « si tu n’es pas bien, tu dois faire quelque chose, si tu restes sans rien faire, les choses ne changeront pas toutes seules ». Et il avait totalement raison.

Du jour au lendemain, j’ai considérablement arrêté le sucre, j’ai arrêté les féculents le soir, j’ai diminué la charcuterie (mon pêché mignon), j’ai pris un coach sportif à domicile et en fait, tout ça m’a avant tout fait du bien au moral. Comme on dit, un esprit sain dans un corps sain. Et les choses se sont faites naturellement… Un mois plus tard, alors que je continuais de me regarder dans le miroir tous les jours, je n’avais vu aucun changement de mes propres yeux. J’ai essayé un jeans chez Urban Outfitters et j’avais perdu une taille, sans m’en être rendue compte !

Depuis, j’ai compris tellement de choses sur moi, sur mon corps, ses besoins, mon état d’esprit. J’ai compris qu’on n’avait rien sans rien, mais surtout, j’ai compris que je devais faire les choses pour mon bien-être plutôt que pour ma silhouette. Et les choses se feront naturellement.

Je ne montrerai jamais ma cellulite volontairement sur Instagram parce que c’est la tendance de cet été, simplement parce que ca ne m’apaisera pas. J’admire par dessus-tout celles qui le font, celles qui osent ! Mais on a toutes nos trucs, nos défauts, nos complexes, aussi des trucs qu’on aime chez nous (parce qu’il en faut aussi hein), et en fait, on les gère comme on a envie. Je fais une taille 36 et je suis complexée, et il n’y a pas de problème.

Les complexes, ce n’est pas une question de poids ou de taille de fringue, c’est juste une question de rapport à son corps.

Update

Une semaine que j’ai écrit cet article et je n’ai pas encore osé vous le publier. J’avais encore quelques trucs à rajouter. A commencer par ce post instagram (clic) que vous devriez lire.

En fait je voudrais rajouter des tonnes de choses parce qu’on pourrait en parler pendant des heures. Il y a un an, j’ai compris que j’allais passer ma vie entière dans mon corps et que la vie était bien trop courte pour m’en préoccuper autant. J’ai décidé de me bouger pour que ca change et c’est fou, mais je n’avais pas conscience que ça allait faire plus de bien à mon morale qu’au reste. Bref, même si mes complexes sont toujours là, aujourd’hui je suis bien dans mes baskets. Certains jours plus que d’autres. Mais j’ai aussi compris quelle tenue, quels fringues et quel style porter au quotidien pour me sentir bien et avoir confiance en moi. Et ca, c’est cool.

Allez, bisous et plein de good vibes !