L’HOMME ET LA MER

L’HOMME ET LA MER

Quand l’été est fini, j’aime toujours bien aller voir la mer. Celle plus proche de chez nous, habituellement à Ostende… L’année dernière, j’ai découvert la mer de la Côte Picarde et ce fût un énorme coup de cœur. Il y a une ambiance particulière là-bas, tu y es comme hors du temps. Il n’y a pas grand monde à cette époque de l’année, tu te sens vite dépaysé. 

C’est mon amie Carole (aka Cacou) qui nous a proposé un petit week-end entre copines pour se détendre et ce fût un vrai moment de relâchement dans nos vies qui passent à toute vitesse. De ceux où tu es en parfaite harmonie avec les personnes qui t’entourent et avec le lieu où tu te trouves. Comme si tu respirais à nouveau correctement. 

Ici, je vous présente des images faites à notre arrivée à Mers-les-Bains. Après plus de trois heures et quelques Gilets jaunes à éviter sur la route, notre pilote Cacou nous a directement emmenées aux pieds des hautes falaises de craie avec Célestine (aka Célestar) qui les découvrait comme moi pour la première fois… 

Mers-les-Bains est une petite station balnéaire qui se trouve dans la commune de la Somme à quelques kilomètres de la Baie, tout aussi belle. Magnifique réserve naturelle et ornithologique. Paysages et lumières inspirantes… Après s’être baladées dans les rues aux jolies villas Belle Époque, nous avons pris un peu de hauteur pour admirer la mer…

PS: Je ne suis pas du genre à mettre des citations à tout va et encore moins des poèmes mais celui que vous trouverez au bout des photos est parfaitement adapté et encore d’actualité, je n’ai pas pu résister 😉

Bisous bisous

L’homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire