LA MOBILITE DOUCE, C’EST QUOI CA ?

LA MOBILITE DOUCE, C’EST QUOI CA ?

Hello à tous,

Je reviens avec un nouvel article entre mes épisodes de #greengoodpeople, j’espère d’ailleurs que ceux-ci vous plaisent, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce que vous en pensez !

Aujourd’hui j’avais envie de parle d’un sujet que je commence tout juste à « maitriser » (si tant est qu’il est possible de le maitriser), il s’agit de la mobilité douce. Kesako ? Et bien la mobilité douce est une étape dans la transition vers un mode de vie plus conscient qui vise à revoir sa façon de se déplacer. Autrement dit, la voiture pour aller chez mamy à 200m, c’est terminé ! 

Du coup, je voulais vous partager mon ressenti vis à vis de mon changement à ce niveau-là, n’hésitez pas à partager le votre dans les commentaires ou sur Instagram @goodmorninglau. 

J’ai toujours eu une relation spéciale à la mobilité car breaking news : j’adore les bagnoles. J’ai un peu honte de le dire (en tant qu’écolo, pas en tant que femme) mais voilà c’est fait, j’adore la mécanique ! Mon papa m’a élevé dans cet amour des voitures, je conduisais sur ses genoux à mes 8 ans (pas sure que ce soit super malin d’écrire ça sur internet mais bon). J’aime également beaucoup conduire et l’expérience que cela procure. Ayant grandi à la campagne, je n’ai évidemment pas pu faire sans voiture (ou je n’ai pas fait l’effort, c’est selon). J’avais la facilité (et pas de conscience écologique #shame) de pouvoir prendre la voiture sans réfléchir pour chacun de mes trajets, et souvent j’étais même seule dans la voiture (et elle se dit écolo la meuf…).

Bon et puisqu’on est dans les confidences, j’ai aussi énormément pris l’avion. Je faisais partie de ces personnes qui pensent qu’il faut aller loin pour être dépaysé… Erreur ! J’ai bien changé d’avis évidemment mais il n’empêche que je fus une grosse consommatrice de l’avion, bien que je n’aime pas l’expérience de prendre l’avion, c’était pour moi uniquement un moyen de me rendre à destination. 

Concernant l’avion, je n’ai plus besoin d’insister mais je rappelle quand même qu’un aller-retour vers Bali consomme 5 tonnes de co2 par passager, autrement dit l’empreinte carbone d’un européen occidental annuel (et encore un gars raisonnable). Le pire semble même les vols courts (inter-europe) puisque la consommation en carburant du décollage atteindrait les 10% de la consommation totale du vol (pour une progression en distance proche de zéro). Autrement dit, cette consommation est « mieux rentabilisée » pour des vols longues distances. D’autant plus que les vols inter-europe peuvent facilement être substitués par un train ou un bus (et même un vélo pour les plus courageux).

La voiture a également une lourde empreinte carbone mais surtout endommage terriblement la qualité de l’air en ville. Les particules fines en suspension dans l’air réduisent l’espérance de vie des populations et provoquent des maladies respiratoires et vasculaires.

En Belgique, l’Agence a calculé que les concentrations en particules fines ont causé la mort de 7.600 personnes, le dioxyde d’azote serait responsable de 1.600 décès prématurés et l’ozone de 180. Soit 9.380 personnes pour ces trois polluants en 2016. Ceci est du à la pollution de l’air, pas uniquement au trafic automobile mais on estime qu’à lui seul il représente 11% de ces décès, #angoisse. 

Et encore… Ces calculs ne prennent même pas en compte l’impact sur les eaux et les sols via leur eutrophisation et acidification. Autrement dit, on prend notre vélo !

Quand j’ai pris conscience de tout cela, du fait qu’être écolo ce n’est pas prendre sa voiture pour faire un trajet faisable à vélo ou en transport en commun et bien j’ai tout simplement arrêté de la prendre pour un rien.

Je vis à Bruxelles depuis presque 3 ans et l’offre des transports en commun est assez large, on n’a pas à se plaindre ! Cependant, ce n’est pas sans effort que je me rends au travail, je travaille dans le brabant flamand et le premier arrêt de transport en commun est à 5 kilomètres. Autant vous dire que le premier réflexe a été de prendre la voiture, en bonne campagnarde que j’ai été, retour aux bases. C’est mon copain qui m’a vite rappelé à l’ordre en me rappelant mes convictions écologiques et surtout en m’expliquant qu’en ville, ça ne marchait pas comme ça. En effet, les citadins (enfin les bruxellois) n’ont pas du tout le réflexe voiture, la plupart n’en possède d’ailleurs pas. 

Et c’est ainsi que je me suis mise à aller au travail en train + vélo. J’avais donc un joli vélo pliable décathlon (que je ne vous conseille pas du tout c’est une horreur) qui me permettait de faire les 5 derniers kilomètres pour arriver au boulot. Je ne vais pas vous mentir, Uccle et Forest ce n’est pas plat et avec mes misérables petites roues de vélo pliable, j’ai dégusté. Au début, c’était horrible, j’étais au bout de ma vie en arrivant au boulot car pour 20 minutes de vélo je ne voulais pas avoir à prendre une douche à destination donc j’essayais de ne pas transpirer (ce qui me faisait encore plus transpirer). Mais petit à petit, ça m’a rendu fière et complètement alignée avec moi-même de ne plus prendre la voiture tous les jours. Je la prenais si peu au final qu’elle a même fini à la fourrière sans que je ne le remarque tout de suite #mercibruxelles. Les rares fois où je prenais la voiture, j’en avais même honte, c’est là que j’ai senti que j’avais vraiment changé de comportement. 

Concernant l’avion, le déclic n’a pas été si simple que pour la voiture. J’étais le genre de personne qui adorait sauter dans un avion pour aller passer 3 semaines à l’autre bout du monde (ne m’envoyez pas trop de haine please). Mais petit à petit je me suis mise à subir le flygskam, la honte de prendre l’avion en suédois (parce que ces gens sont toujours à l’avance sur tout). Je vivais un mode de vie tendant vers le zéro déchet, la mode éthique, l’hygiène naturelle et donc ça perdait vachement en cohérence.

J’ai toujours su que brûler du kérosène c’était mal, je ne vais pas jouer à l’ignorante, ma formation d’ingénieure m’a bel et bien appris cela. Par contre, je n’avais jamais confronter les chiffres, je me suis donc un beau jour rendue compte que tous mes efforts étaient réduits à néant par un seul vol long courrier. 

Dans ma quête de sens et de cohérence, j’ai donc décidé de réduire ma consommation de l’avion drastiquement. Nous avons donc pris la décision (avec mon mec) de ne plus prendre l’avion inter-Europe (sauf obligation pour le travail, faut bien payer les factures) et on s’y tient depuis quasi 1 an et demi. Pour les city-trips, on a même tenté le train de nuit et c’était une expérience super chouette, si ça vous intéresse on en reparlera. 

Concernant les vols hors Europe (et hors obligation du boulot) on n’en a pas prévu actuellement (avant j’étais du genre à toujours avoir un coup d’avance sur mes voyages #causeperdue). Je ne peux pas promettre que j’arriverai à faire taire mon envie d’explorer les contrées lointaines mais si l’envie me prend, ce sera un long voyage, réfléchi, et potentiellement pour une cause humanitaire. 

Et vous du coup, vous en êtes où dans votre démarche niveau mobilité douce ? Racontez-moi tout en commentaire ! 

Sur ces belles paroles je vous dis à bientôt pour un nouvel article et je vous embrasse !