KIT DE SURVIE SPÉCIAL FÊTES

KIT DE SURVIE SPÉCIAL FÊTES

La fin de l’année approche et j’avais envie de terminer en beauté avec un dernier article. Des idées cadeaux de Noël? Déjà fait il y a 2 ans… Comment passer des fêtes responsables? C’était l’article de l’an passé. Puis j’ai reçu un message sur Instagram m’expliquant que je n’étais pas une écolo parfaite. Et là, je me suis rappelée que les fêtes de fin d’année, c’est aussi le festival aux reproches et attaques en tout genre.

Vous le connaissez ce sentiment? Ce feeling désagréable quand tonton Freddy t’explique que la crise climatique n’est pas réelle. Ce même sentiment quand tata Karen raconte qu’il faut manger de la viande pour être en bonne santé et quand même « qu’un Noël sans dinde ce n’est pas festif ». Ce moment tant redouté du repas de famille où toute polémique est divertissante, alors quoi de mieux qu’un bon vieux débat stérile en attaquant l’écolo militant.e en chef.fe.

Je me suis donc dit qu’il pourrait être utile de vous offrir sur un plateau mes 5 tips pour calmer les débats stériles et ne pas perdre la face (comprendre: quitter la table en pleurant) tout en gardent l’issue constructive. Une mince affaire…

1. Se préparer au débat (car qu’on se le dise, it’s coming)

C’est toujours plus simple d’arriver au front armé. Ayez des chiffres en tête, des sources, des études. Quoi de mieux pour calmer un climatosceptique qu’une donnée scientifique tangible? Les chiffres de base:

  • Il fera 50 degrés à Bruxelles en 2050 (il y a un consensus de 97% des scientifiques sur cette donnée)
  • Un aller-retour Paris Bali émet 5 tonnes de carbone
  • Un régime végétarien permet d’éviter l’émission de 1.12 tonnes de carbone par an

Evidemment si c’est un sujet dont vous avez l’habitude de discuter, vous avez déjà toutes les clés en main mais un petit reminder ne fait jamais de mal au cas où on perd son sang froid (spoiler alert: ça arrive plus vite qu’on ne le croit après 2 coupes de champagne).

2. Trouver un.e allié.e autour de la table

Même si cet.te allié.e n’est pas totalement sur la même longueur d’onde que vous (n’en demandons pas trop), c’est toujours intéressant d’avoir quelqu’un à qui lancer des regards ou simplement à interpeller quant à sa propre opinion. Jusqu’ici je parlais essentiellement d’écologie mais évidemment ceci marche également pour toutes luttes, notamment les remarques sexistes ou racistes totalement gratuites qui vous font hérisser les poils.

N’hésitez d’ailleurs pas à interpeller votre interlocuteur s’il semble remettre vos propos davantage en question parce ce que, par exemple, vous êtes une femme. Le plus efficace c’est d’établir la comparaison par rapport au fait que, par exemple, il buvait les paroles de votre cousin comme du petit lait 10 minutes auparavant.

PS: l’allié.e peut changer en fonction du sujet!

3. Démontrer par l’exemple

Ceci fonctionne essentiellement pour les remarques du type « Faut quand même profiter de la vie » « Mais tu prends encore du plaisir à manger? » « T’es quand même un peu rabat-joie »

Rappelez-leur à quel point vos dernières vacances en van dans le sud de l’Espagne étaient sympa, montrez-leur des photos de vos plats végétariens absolument délicieux. Puis vous pouvez toujours gentiment les interpeller sur le fait que si leur bonheur repose sur des vacances en avion et une dinde à Noël, c’est un peu léger non?

4. Mettre des limites au débat

Il y a des personnes pour qui débattre est un sport même quand le sujet ne les importe que peu. Rappelez-vous qu’à priori vous n’êtes pas leur camarade de tennis et vous n’êtes donc pas obligé.e de pratiquer avec eux.

S’ils veulent débattre, très bien, alors centrez-le débat sur des informations tangibles, demandez-leur leurs sources parce que débattre sur la crise climatique et sociale c’est plus une question de faits, que d’opinions. Vous pouvez également conclure en leur recommandant des sources, des articles, des lectures, des podcasts et vous pouvez même proposer de reprendre le débat ensuite (si ce n’est pas peine perdue).

5. Désacraliser les « intentions »

Si votre interlocuteur vous blesse pendant le débat, n’hésitez pas à le lui faire remarquer. Ce n’est pas un aveu de faiblesse que de refuser de s’imposer de la souffrance car la personne en face n’est pas d’accord avec vous. Mais surtout, désacralisez les intentions. Ce n’est pas parce que tonton Freddy « ne voulait pas te blesser » qu’il ne l’a pas fait. Les intentions d’une personne ne décrivent pas l’impact que des mots ou gestes peuvent avoir sur vous et donc ne lui donnent aucune excuse.

Rappelons aussi que le racisme et la misogynie sont des délits et non des opinions.

Voilà, on a fait le tour de mes 5 tips pour appréhender les fêtes sereinement (ceci est valable pour les repas en famille également). Rappelez-vous de deux choses, culpabiliser les gens n’est jamais positif, mais surtout militer dans son cercle proche est bien plus courageux que de militer publiquement. Alors bon courage!

Sur ces belles paroles, je vous embrasse et vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année.